#1.7

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1/ L’actualité du mois écoulé :

L’actualité de ce mois fut chargée … avec des bonnes & moins bonnes nouvelles !

  • Pour débuter, voici quelques nouvelles concernant les distributions GNU/Linux & BSD :
Matthew Miller a annoncé la sortie de Fedora 23. Fedora 23 apporte de nombreuses nouvelles fonctionnalités et est leur dernier opus de l’initiative Fedora.Next. On lit dans l’annonce : « C’est (environ) Halloween, et vous savez ce que cela signifie – Nouvelle version Fedora ! Fedora 23 est disponible, et elle est meilleure que jamais. Nous sommes heureux de vous apporter les dernières itérations des trois principales Fedora ! Les éditions – Fedora Workstation, Fedora Cloud, et Fedora Server, chacune construite avec amour par la communauté Fedora pour les adapter à vos besoins dans les différents domaines. » Comme à son habitude, le projet Fedora propose le dernier cru des environnements GNOME 3.18 mais aussi Sugar 0.106 à destination des enfants. Tout comme la sortie de Libreoffice 5 et la version 4.2 du noyau Linux, ces programmes améliorent la gestion des écrans à haute-densité de pixels (même en cas de multi-écran avec des densités différentes). L’intégration dans Wayland est également poursuivie.
Rob Whyte a annoncé la sortie de Vinux 5.0. Vinux est basée sur la distribution Ubuntu et conçu pour être utilisé par les utilisateurs aveugles et malvoyants. « Cette version comporte pas seulement le bureau Unity, mais GNOME Shell et le fork de GNOME 2 appelé MATE toujours populaire, même si nous allons principalement soutenir Unity seulement. Rappelez-vous, nous recommandons que dès que possible les utilisateurs effectueent les mises à jour sur une base régulière. Cela permettra à l’équipe Vinux de mettre à jour les paquets, et d’introduire de nouvelles fonctionnalités. Vinux 5.0 est basé sur Ubuntu Trusty Tahr 14.0.4.3 LTS.
Le projet Chakra a annoncé la disponibilité de nouveaux médias d’installation de Chakra GNU/Linux. La nouvelle version, Chakra GNU/Linux 2015.11 (nom de code «Fermi»), utilise KDE Plasma de 5 comme environnement de bureau par défaut. Le programme d’installation Calamares a remplacé Tribe et le gestionnaire d’affichage SDDM a été inclus car il s’intègre bien avec Plasma de KDE. «Nous sommes ravis d’annoncer que Chakra 2015.11 « Fermi » est disponible.
Suite à la discussion sur le forum concernant un projet présenté par arpinux,  les «handylettes», j’ai voulu voir ce qui existait déjà sur le marché.

Les aînés perçoivent les ordinateurs comme des objets complexes tant dans leur fonctionnement que leur maintenance. Ces considérations freinent l’accès aux nouvelles technologies aux seniors qui n’en ont pas fait usage au cours de leur vie professionnelle.
Mais aujourd’hui, internet les rattrapent et ces outils sont (quasi) incontournables.

Linux AIO rend cela beaucoup plus facile. En temps normal si vous travaillez sous Linux et voulez explorer toutes les options de bureau d’une distribution, vous vous retrouverez à télécharger une liste interminable d’images disque. Non seulement c’est ennuyeux et cela prend énormément de temps. Une petite équipe (Milan Rajcic, Zeljko Popivoda, Erich Eickmeyer, et Milos Mladenovic) a décidé de faire quelque chose à ce sujet. Ils ont créé le projet Linux AIO. Linux AIO combine tous les environnements de bureau disponibles pour chaque distribution et les enveloppe dans une image disque pour un système «live» (c.-à-d amorçable) qui peut être gravé sur un DVD ou un lecteur flash USB de 4 Go +/8GB +. L’équipe publie désormais six compilations:
Pour ses 20 ans, OpenBSD 5.8 est de sortie un peu en avance ce 18 octobre. OpenBSD est un système d’exploitation orienté sécurité et réseau, dont les principaux avantages sont la stabilité, grâce aux audits sur le code source, mais également l’ensemble très large de fonctionnalités réseau qu’il fournit.
Red Hat a annoncé, le 17 novembre 2015, les « Software Collections » en version 2.1. Il s’agit d’un canal (terminologie de Red Hat pour désigner un dépôt logiciel) contenant des logiciels aux versions plus récentes que dans les canaux habituels de la distribution RHEL. Une variante communautaire de ce canal est aussi disponible sur le site Software Collections.

 

 

Cozy Cloud est une plate-forme libre qui va vous permettre de mieux gérer votre vie numérique en vous réappropriant vos données. Grâce à elle vous pouvez installer de nombreux services web à usage personnel sur votre propre machine à la maison ou louée chez un hébergeur.

Cozy Cloud permet d’installer des applications. Quelques unes sont développées par l’équipe de Cozy Cloud, comme l’application Contacts qui a été entièrement réécrite récemment. D’autres sont proposées par la communauté. Kresus, par exemple, est une application de gestion des finances personnelles développée par Benjamin Bouvier (Mozilla).

Compilibre est un logiciel libre permettant de créer une compilation de logiciels libres et gratuits fonctionnant sous Windows. Avec cette nouvelle mouture, plus de 60 programmes sont disponibles, sélectionnés suivant des critères comme la richesse fonctionnelle, l’activité de développement ou le fait qu’ils soient disponible à la fois sous Windows et sous GNU/Linux afin de faciliter une future migration.
À l’heure actuelle les environnements de bureau sont légion, et bien que ceux-ci soient tous différents aucun d’entre-eux n’est livré sans outil(s) de recherche et sans lanceur(s). Si dans la plupart des cas les applications embarquées suffisent largement, il se peut que vous soyez curieux (ou tout simplement chiants ;)) et que vous ayez envie de goûter à autre chose. Si c’est votre cas et que vous chercher un outil de recherche couplé à un lanceur rapide, Albert est peut-être fait pour vous. Celui-ci a été conçu dans le but de vous permettre d’effectuer tout un tas de trucs, comme des recherches d’applications ou de fichiers en local ou sur le Web. Il vous permettra aussi de lancer des applications, d’effectuer des opérations mathématiques et sans doute un tas de choses intéressantes

Jeudi 5 novembre 2015 après 5 mois de développement l’équipe de MATE Desktop a publié la version 1.12.

MATE Desktop Environment est la continuation de GNOME 2, il fournit un environnement de bureau intuitif et attrayant en utilisant les métaphores traditionnelles du bureau. MATE est en cours de développement pour ajouter la prise en compte de nouvelles technologies tout en préservant un environnement de bureau traditionnel.

MATE continue d’améliorer sa stabilité, l’intégration des nouvelles technologies (systemd, GTK3, Wayland, etc) et ajoute de nouvelles fonctionnalités à son interface. L’ensemble du bureau peut être compilé pour GTK2 ou GTK3. Un bureau entièrement compilé pour GTK3 peut être utilisé au quotidien.

Même si nous avons tous nos petites habitudes en termes d’applications, c’est toujours intéressant d’en tester d’autres de temps en temps. Si vous utilisez souvent le terminal sous GNU/Linux, AltYO est un émulateur de terminal assez sympa que vous devriez peut-être essayer. Ce terminal un peu particulier a été écrit en Vala et repose entièrement sur libvte et GTK3. Il dispose d’une interface en ruban que les utilisateurs de Guake ou de yakuake connaissent bien et regorge d’un nombre de fonctions assez impressionnant.

Peut‐être êtes‐vous, comme moi, amateur des dépêches qui retracent les coulisses du développement de nos logiciels préférés : ah ! les dépêches Sortie du noyau Linux X, LibreOffice Y : sous le capot, Entretien avec Z, développeur de Ω…

La sortie, le 19 novembre 2015, de la version 0.95 de Pitivi, logiciel libre de montage vidéo non linéaire pour GNU/Linux (prioritairement), nous donne l’occasion de revenir sur les coulisses de son développement, à travers deux billets dont nous vous proposons ici la traduction, précédée d’un résumé des épisodes précédents.

Le 21 novembre 1995, Peter Mattis envoie un message sur un forum de discussion/newsgroup (traitant de développement sur GNU/Linux) de l’université de Berkeley, dont il est étudiant, annonçant un nouveau programme, co‐écrit avec Kimball Spencer, nommé « The GIMP: the General Image Manipulation Program » (Programme de manipulation générique d’image, rebaptisé plus tard GNU Image Manipulation Program, soit Programme de manipulation d’image GNU). Une légende est née.
Vingt ans plus tard, GIMP est encore utilisé et est un fer de lance parmi les logiciels libres, l’un des rares logiciels que beaucoup de gens absolument pas libristes connaissent quand je le cite, à côté de Firefox ou LibreOffice.
A ce jour, tous les indicateurs démontrent que la suite bureautique de Microsoft que l’on aurait pu croire menacée par les outils en ligne de Google Apps est en train de reconquérir le marché des suites bureautiques en ligne. Une entreprise sur deux utiliserait aujourd’hui une suite mail et bureautique en mode cloud. Bien entendu, toutes n’ont pas pris la mesure ni les conséquences que pourrait avoir pour elle cette externalisation dans les années à venir. Le vrai prix reste encore à payer.
L’objectif de cette campagne portée par la société d’Olivier Geffroy est d’améliorer les modules comptabilité avancée & banque présents dans Dolibarr. Présente dans le cœur de Dolibarr depuis la version 3.7.1, elle s’active par une petite manipulation.
La comptabilité est un incontournable de la gestion d’entreprise, une obligation légale. Sa tenue est souvent externalisée à un cabinet comptable. L’entreprise émet des factures et avoirs, reçoit des factures de ces fournisseurs. Tout cela générant des mouvements financiers sur le ou les comptes de la société.

Le 10 novembre 2015 est la date de la sortie du nouveau greffon onlyoffice-alfresco qui permet aux utilisateurs d’éditer des documents stockés dans le gestionnaire de contenus Alfresco Share en utilisant les éditeurs de documents en ligne OnlyOffice. Donc, dès maintenant les utilisateurs de Alfresco peuvent travailler à plusieurs sur les documents.

Le greffon est distribué sous les termes de la licence GPLv3.

Le 29 novembre 2015, la quatrième version du projet KiCad a été publiée.

Commençons par une courte présentation, tirée de l’article Wikipédia:

KiCad est un ensemble de logiciels libres de conception pour l’électronique pour le dessin de schémas électroniques et la conception de circuits imprimés.

  • Et pour finir, quelques autres nouvelles “en vrac” :

 

…n’en déplaisent aux codeurs de talents qui développent des trésors d’ingéniosité pour rendre l’informatique alternative au duo MS-Windows / Apple MacOS-X plus simple d’accès et plus attractive. Il est vrai que les guerres intestines entre les développeurs n’aide pas vraiment. C’est peu que de le dire.
Titre : L’entreprise numérique : le rôle de l’éducation et de la formation au logiciel libre
Intervenants : Philippe Montargès – Roberto Di Cosmo – Jean-Pierre Archambault – François Taddei – Jonathan Le Lous.
Lieu : Open World Forum
Date : Octobre 2012
Durée : 1 heure 01 min 27
Lien vers la vidéo

Paris, le 9 novembre 2015. Communiqué de presse.

La consultation du gouvernement sur l’avant-projet de loi « pour une République numérique » a mis en évidence une véritable tendance de fond en faveur du logiciel libre, d’un internet neutre et des Communs numériques. Mais faisant fi de l’expression citoyenne, le gouvernement débarque les propositions visant à developper le recours au logiciel libre dans le service public et se limite à des déclarations d’intention imprécises et de vagues promesses peu contraignantes. L’April appelle les parlementaires à introduire et conserver dans ce projet de loi la nécessité, largement exprimée, d’une informatique loyale au service de l’intérêt général.

Malgré les résultats sans conteste de la consultation lancée sous son autorité, Manuel Valls reste sourd aux appels en faveur du Logiciel Libre.

Bon, c’était couru d’avance, le projet de loi pour une République Numérique ne contiendra rien sur le libre. Tout ce bazar fait autour de cette grande concertation, ou l’on demande son avis au peuple (près de 150 000 votes quand même), c’était bien beau. Les articles les plus appréciés concernaient l’usage des logiciels libres. Bravo !

Mais, curieusement, dans le projet de loi, ces articles ne sont plus là… Aucun… A quoi bon demander son avis aux citoyens si c’est pour en arriver à cela. On le savait, on s’en doutait bien, mais on a voté et participé quand même, on ne sait jamais.

Et, quelques jours après la publication de ce projet de loi, après cette belle consultation, qui arrive, reçu à l’Élysée par notre cher Président de la République (qui nous avait fait croire qu’il était vaguement de gauche) ? Avec un beau chèque en plus ? Le patron de Microsoft… 83 millions à l’informatique en France. Comme c’est beau.

Et le libre dans tout ça, qui a tant à offrir en possibilité de développement, d’économie, de contrôle des données…

Le projet Tor lance pour la première fois une campagne de dons en direction des particuliers.
C’est une nouveauté de taille pour le projet Tor. En lançant pour la première fois de son histoire une campagne de dons, le service de navigation anonyme montre qu’il veut impliquer davantage les particuliers dans l’aventure.
Car l’enjeu est de taille.

D’après une récente étude réalisée pour le CNLL et le Syntec numérique, le libre, ça marche fort. Un marché de plus de 4 milliards de dollars, qui devrait atteindre les 6 en 2020, avec une croissance d’environ 9%. 50 000 emplois, avec une prévision de 3000 à 4000 emploi de plus par an jusqu’en 2020. Et la grande majorité des entreprises de ce domaine ont moins de 10 salariés.

Si ce n’est pas un succès ! Sans compter que la plus part du web fonctionne avec du libre, et que les grosses boites genre GAFAM en utilisent beaucoup aussi.

Pourquoi le gouvernement ne s’y implique pas plus, n’en utilise pas plus ?

>>> Plus d’actualités @
shaarli.sweetux.org & rss.sweetux.org


2/ Le dossier du mois :

Politique :

économie & éducation

logiciels privateurs vs logiciels libres

 

Grosse déception : ce moi-ci, compte-tenu de l’actualité, je vais devoir revenir sur un sujet longuement abordé il n’y a pas bien longtemps. Je vais donc refaire un “mini-dossier” avec la dernière grosse actualité du moment … que voici :

Un nouveau partenariat a été signé entre Microsoft et l’Éducation nationale pour accélérer la numérisation de l’école. Mais à quoi vont servir les 13 millions d’euros que Microsoft a mis sur la table ?

« N’hésitez pas à proposer », répond le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, aux défenseurs du logiciel libre qui s’insurgent de l’accord signé lundi avec Microsoft.

Lundi, Numerama rapportait l’accord signé entre la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et Microsoft, par lequel la firme de Redmond investira 13 millions d’euros pour faire entrer Office365 dans les écoles, former des enseignants, ou contribuer à l’équipement des élèves en tablettes.

L’accord (.pdf) prévoit notamment une « mise à disposition de l’écosystème Cloud de Microsoft (Office 365 Education, Microsoft Azure Directory, etc…) pour tous les établissements scolaires du Plan Numérique à l’École qui le souhaiteraient », et de « co-construire avec le Ministère et les utilisateurs terrain des situations expérimentales de déploiement s’appuyant sur l’écosystème Microsoft ».

“Des algorithmes d’analyse de la performance des élèves et étudiants”

Mise à jour 3 décembre 2015 : Framasoft co-signe, avec de nombreuses associations et syndicats, un communiqué de presse dénonçant un partenariat indigne des valeurs affichées par l’Education Nationale.

C’est depuis les années 1970-1971 que le gouvernement français élabore et met en œuvre des plans informatiques (« numériques » dit-on aujourd’hui) pour l’Éducation Nationale. L’année la plus marquante, qui a fini par introduire vraiment des ordinateurs entre les murs de nos écoles, ce fut 1985 avec le lancement du plan Informatique Pour Tous (IPT) par L. Fabius.

La firme Microsoft a petit à petit avancé ses pions au cœur de l’Éducation nationale et, depuis lors, nous assistons à des accords réguliers entre le ministère et Microsoft, chiffrant l’usage de ses produits à plusieurs millions d’euros à chaque fois… avec un succès pour le moins mitigé. À tel point que les citoyens se sont récemment mobilisés autour de cette question en plébiscitant l’usage de logiciels libres dans les services publics lors de la consultation numérique initiée par la ministre Axelle Lemaire.

Et pourtant, comme un pied de nez à cette consultation, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a signé pas plus tard qu’hier un énième accord avec Microsoft. 13 millions d’euros pour s’assurer que les collégiens et collégiennes utilisent quotidiennement des logiciels et comptes Microsoft (quitte à fournir les tablettes). Cet argent servira donc à épier le comportement des élèves (pour leur fournir un « service personnalisé ») ainsi qu’à la formation de leurs enseignant-e-s à ces logiciels privateurs.

L’Éducation Nationale signe un accord avec Microsoft pour 13 millions d’euros. C’est affligeant je trouve…

Dès leur plus jeune âge, dans des écoles de la République, les enfants vont être analysés et pistés par une société privée.

Dès leur plus jeunes âges, dans des écoles de la République, les enfants vont être embrigadés à l’utilisation de produits et technologies propriétaires.

C’est une honte pour l’éducation, et le gouvernement. Alors qu’il y a peu, dans le projet de loi sur le numérique, les logiciels libres étaient si largement plébiscités (mais pas entendu, étonnant). A l’heure où les problèmes et les révélations sur le non respect de la vie privée, l’espionnage par de grands groupes ou des services secrets, prennent de plus en plus d’ampleur, le gouvernement impose des logiciels privateurs dans l’Éducation Nationale, une fois de plus…

Paris, le 3 décembre 2015. Communiqué de presse.

Lundi 30 novembre 2015, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la signature d’un partenariat entre Microsoft et son ministère. Les organisations signatrices de ce communiqué dénoncent une collusion d’intérêts : ce partenariat prévoit de présenter une fois de plus aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter. Tout cela tend à renforcer la position dominante de l’entreprise américaine, au détriment des logiciels libres et des formats ouverts, qui pourtant respectent les principes élémentaires de neutralité et d’interopérabilité.

Le collectif SavoirsCom1 est signataire du communiqué de presse  de l’April pour dénoncer  un partenariat indigne des valeurs affichées par l’Education Nationale. Le communiqué a été publié le 3 décembre 2015 sur le site de l’APRIL.
Le principe N°6 de notre manifeste soutient le principe de l’interopérabilité et de l’usage des logiciels libres.« 6. L’usage des logiciels libres est de nature à garantir aux utilisateurs la possibilité d’expérimenter, d’innover, de créer du code informatique ouvert et de qualité. L’approche par les communs ne favorise pas seulement l’ouverture du code, mais repose sur l’usage de protocoles et de standards ouverts. Elle valorise ainsi les dynamiques de leur appropriation, et, par conséquent, la réappropriation des enjeux et des données qui leur sont relatifs. »

12 organisations d’utilisateurs et d’éditeurs de logiciels libres ont signé ensemble un communiqué pour s’indigner de la signature d’un partenariat entre Microsoft et l’Éducation nationale.

La communauté du logiciel libre est en colère contre le gouvernement, et plus précisément contre le ministère de l’Éducation nationale, qui a signé le 30 novembre dernier un partenariat avec Microsoft accompagné d’une enveloppe de 13 millions d’euros.

Non seulement l’accord facilitera l’adoption par les écoles de logiciels de bureautique et de solutions de Cloud de Microsoft, mais en plus il confie à la firme de Redmond le soin de collecter et de traiter des data sur les élèves, pour évaluer leurs performances et proposer des exercices adaptés — le tout dans un cadre encore flou sur la protection des données privées, même s’il est affirmé qu’un soin particulier y sera apporté.

Dans une lettre ouverte, 12 organisations d’utilisateurs et d’éditeurs de logiciels libres se dressent contre le partenariat, qu’ils estiment manifester « une collusion d’intérêts ».

Que souhaitez-vous pour vos enfants !?

En Mai 2014, le Framablog publiait Fin du support XP, un collège espagnol migre vers Ubuntu

La personne à l’origine de cette migration, Fernando Lanero, était invité à l’Ubuntu party de novembre 2015 pour y donner une conférence. En tant que Framasoftien, j’ai été convié à participer à son intervention en voyant avec Fernando, pour effectuer la traduction de ce son support texte et diapositives de l’anglais vers le français.

Pendant sa conférence, il a donc parlé en anglais et j’ai traduirai son discours et les questions du public. Le support est ici fr : http://slides.com/genma/libertad-3-1

Textes et supports, en accord avec Fernando, sont sous licence CC BY SA
Version anglaise du texte disponible ici

LINUX POUR l’éducation, LINUX POUR LA SCIENCE

UBUNTU POUR LIBÉRER LES ÉCOLES

Que pouvons-nous faire !?

À mon humble niveau, je ne peux malheureusement rien faire … mais collectivement, il y a peut-être un espoir … en tout état de cause, c’est aux enseignant & aux familles de faire en sorte que les meilleures solutions (libres & respectueuses de la vie privée) soient mises en place & utilisées dans les écoles …

(j’aurais pu mettre ces billets dans la rubrique “coup de gueule” … mais la “place est prise” par une autre “urgence”…)

>>> Source(s) & plus d’infos @ mon gros dossier de la rentrée en 3 parties :

>>>Liens Bonus @ http://shaarli.sweetux.org/?do=tagcloud

http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=EDUCATION

http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=LOGICIELSLIBRES

http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=LOGICIELPRIVATEUR

http://shaarli.sweetux.org/?searchtags=ECONOMIE

Sans oublier bien évidemment LA conférence de rms :

http://podcast.sweetux.org/2015/10/01/logiciels-libres-et-education/


3/ Le coup de cœur ou le coup de gueule du mois :

Thunderbird en danger !

 

Ce moi-ci, encore une déception (mais celle-ci était annoncée “de longue date”) :

La fondation Mozilla ne souhaite plus consacrer des ressources à Thunderbird, son client de messagerie. Mais elle ne veut pas non plus que le projet disparaisse : la recherche d’un « repreneur » est donc lancée.

L’avenir de Thunderbird ne s’écrira bientôt plus avec la plume de Mozilla. Le célèbre client de messagerie est en effet progressivement délaissé par la fondation. Ce n’est certes pas une surprise : les choses avaient été mises au clair pendant l’été 2012, dans un message publié sur un wiki maintenu par l’organisation : pour Mozilla, la priorité c’est Firefox — le navigateur web —, pas Thunderbird.

C’est un article que je craignais d’écrire depuis pas mal de temps. Je me suis d’ailleurs abonné à la mailing-list du projet depuis plusieurs semaines pour voir un peu ce qui s’y racontait. Et franchement ce que l’on peut y lire n’a rien de rassurant.

Je passe sur les interrogations sur le rôle de Mozilla et l’absence de moyens humains mis à disposition pour maintenir Thunderbird. A ce jour, Mozilla fournis la plateforme technique permettant la maintenance et la mise à disposition du logiciel.

Pourtant un noyau de contributeurs s’est regroupé et c’est à lui que l’on doit les récentes mises à jour sur Thunderbird, qu’ils en soient remercié.

Mais voilà qu’un membre de Mozilla lance un message en 12 points pour le moins négatifs pour l’avenir Thunderbird. Il y est en effet question de la pertinence pour Mozilla de conserver le projet en son sein. La question est ouvertement posée de trouver un relais pour prendre en charge le projet. Chaque dollar dépensé par Mozilla pour Thunderbird n’étant pas dépensé pour Firefox, c’est donc un problème. Mozilla doit être bien mal en point sur le plan financier pour en arriver à cette extrémité.

Lorsqu’il est question d’alternative, Thunderbird en est une intéressante par rapport à Microsoft Outlook. Cette application gratuite issue directement de la Fondation Mozilla cherche un repreneur.

Faute de moyens et ayant pas mal de travaux en cours au niveau du navigateur Firefox, la Fondation Mozilla souhaite se concentrer sur le navigateur qui est son produit phare.
D’après les informations fournies par Toolinux, ce logiciel n’évoluait plus de quelque temps et il se contentait de recevoir des mises à jour de sécurité ou de corrections de bugs.
Au final, si Thunderbird trouve un repreneur, cela pourrait donner un second souffle à ce logiciel phare au sein de la communauté du logiciel libre.

>>> Source(s) & plus d’infos @

https://www.mozilla.org/fr/https://www.mozilla.org/fr/thunderbird/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozilla_Thunderbird


Rendez-vous l’année prochaine pour d’autres nouvelles, avec quelques changements …

Cordialement,

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